La kinésithérapie en piscine est la solution la plus adoptée actuellement par les médecins pour récupérer après un accident ou pour retrouver l’usage d’une partie du corps. C’est une technique de traitements et de rééducation combinant des exercices et l’eau. Chaque exercice est adapté à chaque pathologie et la thérapie suit une certaine évolution selon la progression du patient. La piscine reçoit alors le patient et le kinésithérapeute pour une séance de gymnastique en immersion.
Les trois principaux avantages de la kinésithérapie en piscine
L’action de la chaleur
La kinésithérapie en piscine est réalisée dans une piscine dont la température de l’eau avoisine les 33°C. Cette température est soigneusement étudiée et doit être respectée pour détendre les muscles.
La décontraction des muscles est essentielle pour mieux recevoir les soins apportés par la kinésithérapie. Le corps sera ainsi plus disposé à effectuer des exercices, aussi compliqués soient-ils. On remarque que les muscles ont tendance à se contracter pour protéger les zones endolories, un réflexe qui doit être pallié par la chaleur apportée par l’eau.
En étant détendu, le patient gagne en amplitude articulaire et en souplesse. Ceci est dû à la dilatation des vaisseaux sanguins qui, sous l’effet de la chaleur, permet de relâcher les muscles et de réduire la raideur.
L’appui de la flottabilité
L’eau procure une sensation de légèreté. Le patient, immergé dans l’eau jusqu’à la taille, voit son poids réduit à 50% et se sent plus léger. L’apesanteur le rend plus agile et plus leste dans ses mouvements.
La charge est moins importante, ainsi, le patient ressent moins la pression exercée sur les articulations et sur les os touchés par une fracture. Il est alors possible pour le patient de s’appuyer plus facilement sur ses membres inférieurs.
Le corps sera plus préparé à être manipulé. Le kinésithérapeute peut aussi compter sur la poussée d’Archimède exercée par l’eau pour immobiliser passivement le patient si c’est nécessaire.
La kinésithérapie en piscine présente moins de contrainte, comme la force de la gravité et le facteur de poids seront réduits par la poussée de l’eau.
L’atout de la résistance
L’immersion dans l’eau se caractérise par une résistance douce aux mouvements. Par rapport à des exercices exercés sur la terre ferme, l’eau dispose d’une capacité à résister sans toutefois agresser le patient.
Grâce à cette résistance de l’eau, le patient va accentuer ses efforts et solliciter davantage l’intervention de ses muscles. Pour la kinésithérapie en piscine, cette résistance se fera en suivant le courant de l’eau et non contre.
Le kinésithérapeute peut accompagner les exercices de différents équipements tels que des flotteurs, des frites, des palmes, du vélo ou des haltères. Les différents exercices permettent aussi de renforcer progressivement le système musculaire pour accélérer la reprise des facultés.
Les autres intérêts de la kinésithérapie en piscine
La kinésithérapie en piscine ne se focalise pas seulement sur les résultats, elle est aussi choisie pour ses méthodes efficaces pour y parvenir. Quelques caractéristiques de ce duo « gymnastiques et eau » sont favorables à la guérison.
Apaisement de la douleur
La kinésithérapie en piscine n’agit pas seulement sur le corps, elle agit aussi sur le mental. Le contact avec l’eau est bénéfique pour l’esprit, car cela apporte une certaine sérénité. Les rapports qu’entretient l’eau avec le mental apaise le patient. De cet apaisement sera libérée une grande quantité d’endorphine, l’hormone boosté par le cerveau pour faire face à l’anxiété et au stress.
Le corps sera beaucoup plus prêt à faire les différents exercices quand l’esprit se sent plus détendu. L’action de l’eau sur le mental, la présence rassurant du kinésithérapeute et le plaisir procuré par la chaleur sont des ingrédients propices au rétablissement.
Rapidité du traitement
La kinésithérapie en piscine est aussi très sollicitée pour la rapidité de ses résultats. Le patient ressent moins de douleurs en étant en immersion dans l’eau.
Le confort que l’eau offre pendant la séance constitue également une motivation. Le patient aura moins de mal à se soumettre aux différents exercices, comme les différentes postures sont facilitées par l’immersion.
Les soins et traitements apportés par la kinésithérapie en piscine
La kinésithérapie en piscine est compatible aux soins pour la relaxation, mais elle est surtout conseillée pour divers traumatismes et maladies chroniques.
La kinésithérapie en piscine pour réparer des traumatismes ou des problèmes post-chirurgicaux
- Diverses fractures osseuses : au niveau du fémur, du tibia ou de la cheville
- Différentes lésions au niveau des ligaments, des tendons ou des muscles
- Suite à une pose de prothèse sur la hanche, sur le genou ou sur l’épaule
- Différentes lésions dues à des mouvements ou des efforts sportifs, à des accidents professionnels
La kinésithérapie en piscine pour traiter des pathologies neurologiques
- L’hémiplégie
- La maladie dégénérative
La kinésithérapie en piscine pour soigner d’autres pathologies
- L’arthrose du genou ou de la hanche, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante
- L’engelure au niveau de l’épaule ou capsulite rétractile
- La fibromyalgie
- L’algo-neurodystrophie des pieds ou des mains
- L’entorse de cheville ou du genou
- Les douleurs au niveau du dos et du cou
- Les douleurs chroniques résultant parfois de la hernie discale qui n’est pas opérable ou liées à des séquelles d’intervention
Certains états liés à l’âge sont aussi pris en charge par la kinésithérapie en piscine :
- Troubles de l’équilibre
- Difficultés à effectuer un transfert de positions : se relever ou s’asseoir
- Difficultés à marcher
- Problèmes de raideur
- Syndrome de Parkinson
- autres douleurs liées à la sénescence des tissus et des cellules
Il est à noter que la kinésithérapie en piscine est prescrite par un médecin. La séance est souvent prise en charge par la sécurité sociale.
Cependant, la kinésithérapeute en piscine est contre-indiquée pour un patient qui présente :
- des infections de la peau
- des problèmes d’incontinence urinaire
- une infection à l’œil ou conjonctivite
- une infection aux oreilles ou otite
- des néoplasies malignes
- des symptômes d’insuffisance rénale ou d’insuffisance cardiaque